L'initiation

Sympa.

Ce qui séduit, c'est le côté glauque traité frontalement : voir ces gosses exploités et même l'un d'eux se faire tabasser à mort (bon en hors champ, mais le son est là quand même et la scène reste violente, peut-être même est-elle encore plus violente puisqu'on ne voit pas), l'on appréciera aussi ce regard assez lucide sur les relations sociales des ados, en essayant pas par exemple de faire de l'élue du cœur du héro une fille parfaite, que nenni, elle a plutôt l'air très superficielle (et vu que le héros est quand même montré comme un gentil quasi parfait, on pourrait s'étonner qu'il ne se rende pas compte qu'ils ne sont pas faits l'un pour l'autre). Le récit est intéressant ; sur le fond, rien de neuf, mais dans le développement, on sent quand même quelques idées sympas, comme cette manière dont le ninja va aider le héros et réclamer ensuite un retour des choses (comme promis). Les conflits sont bien dosés, les résolutions plutôt bien trouvées et amusantes, parfois trop faciles. Peut-être que les auteurs ne vont pas assez loin dans cet esprit effronté, car au final ça reste malgré tout un peu lisse et convenu. Notons également la résolutions finale un peu trop facile (on a du mal à croire que ce type qui exploite des gosses se fasse prendre juste pour de la drogue et qu'il n'ait pas le bras assez long pour se faire libérer).

Niveau mise en scène, on est très loin des textures riches de chez Pixar, et l'on retrouve même le design des personnages de ce même studio ; du coup, le perso le plus cool, visuellement, est le médecin, dont le strabisme dérange un peu car les yeux ne sont pas aussi cartoonesque que ce qu'aurait proposé Pixar. Bon, ça m'empêche pas de trouver la maman sexy avec son gros cul... mais le tout est malgré tout nu peu froid, ça manque de détails et le bordel apparent de certains lieux est trop soigneusement ordonné en fait. La mise en scène est efficace, avec des plans très dynamiques et un montage accès sur le rythme de l'action avant tout.

Bref, pas génial, mais pas vilain non plus, ça se regarde gentiment.