Bon, normalement, j'adore Curtiz, moi, mais honnêtement, sur trois cents films il peut s'oublier une fois ou deux, pas grave... en plus, ici, c'est même pas de sa faute...
Non, le souci, cette fois encore, c'est l'histoire. Je pense franchement être parmi les rares gens susceptibles d'apprécier une comédie familiale des années 40 avec pour thème principal la découverte que le pater familias de cette famille modèle et épiscopalienne n'est pas baptisé. Je pense franchement être un des rares à palpiter quand j'apprends que la jeune Liz Taylor, visiblement amourachée du fils ainé se trouve tragiquement être méthodiste. Je pense avoir prouvé depuis longtemps mon amour immodéré pour William Powell et les rôles de bougon. Je pense même avoir une tolérance coupable pour les vieux technicolors baveux qui piquent atrocement les yeux.
Pourtant, cette fois, j'avoue avoir du mal. Tout mon amour des reconstitutions soignées de l'époque fin dix-neuvième ni changera rien, exceptionnellement, c'est trop pour moi. Le coup du costume paternel qui change la personnalité du fils qui le porte, les hurlements paternels constants, la rôle pleurnichard de la mère (pauvre Irene Dunne), les quatre affreux garçons, rouquins jusqu'aux yeux... à un moment, j'ai craqué, moi, il faisait chaud, mon lit est confortable, et c'est si agréable parfois une sieste sans remords....