Bon, normalement, j'adore Curtiz, moi, mais honnêtement, sur trois cents films il peut s'oublier une fois ou deux, pas grave... en plus, ici, c'est même pas de sa faute...

Non, le souci, cette fois encore, c'est l'histoire. Je pense franchement être parmi les rares gens susceptibles d'apprécier une comédie familiale des années 40 avec pour thème principal la découverte que le pater familias de cette famille modèle et épiscopalienne n'est pas baptisé. Je pense franchement être un des rares à palpiter quand j'apprends que la jeune Liz Taylor, visiblement amourachée du fils ainé se trouve tragiquement être méthodiste. Je pense avoir prouvé depuis longtemps mon amour immodéré pour William Powell et les rôles de bougon. Je pense même avoir une tolérance coupable pour les vieux technicolors baveux qui piquent atrocement les yeux.

Pourtant, cette fois, j'avoue avoir du mal. Tout mon amour des reconstitutions soignées de l'époque fin dix-neuvième ni changera rien, exceptionnellement, c'est trop pour moi. Le coup du costume paternel qui change la personnalité du fils qui le porte, les hurlements paternels constants, la rôle pleurnichard de la mère (pauvre Irene Dunne), les quatre affreux garçons, rouquins jusqu'aux yeux... à un moment, j'ai craqué, moi, il faisait chaud, mon lit est confortable, et c'est si agréable parfois une sieste sans remords....
Torpenn
4
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Top 15 Films de Rouquin

Créée

le 28 mai 2012

Critique lue 645 fois

14 j'aime

14 commentaires

Torpenn

Écrit par

Critique lue 645 fois

14
14

D'autres avis sur Mon père et nous

Mon père et nous
Pruneau
5

Le roux de la fortune

Michael Curtiz devait se croire dans un film de cape et d'épée, un western ou que sais-je encore. Résultat, il a fait un film de deux heures, autant dire une demi-heure de trop pour un comédie. Et...

le 13 déc. 2010

6 j'aime

6

Mon père et nous
blig
2

Mon père aide nous

Comme d'autres pièces avant elle, Mon père et nous souffre terriblement de la transposition du théâtre au cinéma, de Broadway à Hollywood. William Powell et Irène Dunne surjouent comme ce n'est pas...

Par

le 28 oct. 2013

2 j'aime

Mon père et nous
Cinephile-doux
6

Baptisé à tout prix

Une comédie familiale dont l'origine théâtrale est assez évidente. La mise en scène de Curtiz est statique mais les dialogues et les situations sont irrésistibles avec un William Powell inénarrable...

le 27 sept. 2019

1 j'aime

Du même critique

Into the Wild
Torpenn
5

Itinéraire d'un enfant gâté

A 22 ans, notre héros, qui a feuilleté deux lignes de Thoreau et trois pages de Jack London, abandonne sans un mot sa famille après son diplôme et va vivre deux années d'errance avant de crever comme...

le 17 nov. 2012

471 j'aime

182

Django Unchained
Torpenn
4

Esclavage de cerveau

Aussi improbable que cela puisse apparaître à mes lecteurs les plus obtus, j’aime bien Tarantino, je trouve qu’il arrive très bien à mettre en scène ses histoires, qu’il épice agréablement ces...

le 22 janv. 2013

395 j'aime

174

Le Parrain
Torpenn
10

Le festival de Caan...

Tout a déjà été dit sur ce film, un des plus grands jamais réalisé. Tout le monde a vanté, un jour son casting impeccable : un Brando ressuscité, un Pacino naissant, bien loin de ses tics...

le 6 janv. 2011

366 j'aime

131