Pote en zonzon.

Du premier au dernier volet du Cœur des hommes, Marc Esposito a beaucoup tourné autour de l'amitié masculine à la manière d'un Claude Sautet façon Vincent, François, Paul et les autres.
Rebelote ici, avec Edouard Baer et Benoit Magimel, le premier jouant un rédacteur en chef d'une revue automobile qui recrute le second afin de travailler sur la mise en page du magazine. Sauf que celui-ci est en liberté conditionnelle, donc il revient en prison le soir, et qu'il peut être libéré pour de bon si il décroche un CDI.

Au départ, j'avoue avoir été séduit par la naissance d'une amitié masculine, sans femmes pour enjeux, sur deux personnages qui sont d'univers différents mais qui sont liés par l'amour de l'automobile. On sent que c'est très bien documenté sur la création d'un magazine, mais que ça reflète aussi le passé de Marc Esposito, qui avait crée Première et Studio. J'aime bien aussi le jeu d'Edouard Baer qui joue ce rédacteur en chef droit dans ses bottes et qui veut garder le cap de son magazine, peu importe les soucis professionnels ou personnels. Quant à Benoit Magimel, je le trouve un peu plus monotone dans son jeu, toujours à vouloir sourire, ou à séduire sa femme.

Tout cela en fait un film très séduisant, du moins dans la première partie. Car ensuite, il y a un aspect thriller, avec de gros guillemets, que je trouve vraiment foiré, comme pour faire une scène de poursuite automobile, pour finir sur une résolution finale vraiment pitoyable, et sans doute peu crédible. En tout cas, je n'y ai pas cru une seconde, et au fond, il ne me reste de Mon pote que la naissance de cette amitié ; quel gâchis !