Emmanuelle Bercot n' a pas volé son prix d'interprétration à Cannes.
Dans ce film de Maiwenn, elle campe une jeune femme folle amoureuse d'un Vincent Cassel (tout aussi magistral dans son interprétation) qui va lui imposer une relation possessive et destructrice (ce qui va souvent de pair).
Georgio (Vincent Cassel) est un personnage plein d'énigmes et de secrets qui change radicalement son comportement dès que l'on commence à vouloir s'immiscer dans ses zones d'ombres... Mais Tony (Emmanuelle Bercot, donc, vous suivez ou pas ?) ne peut pas vraiment vivre sans Georgio et finit par pardonner beaucoup, au détriment de sa propre vie..
Sa longue cure de rééducation après une chute de ski lui permet de se rappeler de cette douloureuse relation.
Elle tente de retrouver un peu de joie de vivre auprès de ses "collègues" de cure...
Certains diront que c'est du déjà vu, après tout, ces histoires de passion dévorante et violente sont légion dans le cinéma, mais cette réalisation de Maiwenn, qui nous a déjà gratifié d'un fantastique "Polisse" il y a 4 ans est sublimée par le jeu de la caméra, par une direction d'acteurs très solide qui laisse la place à l'improvisation et à l'apport par chacun des acteurs de leurs propres sensations..
C'est beau, c'est fort, ça prouve que le cinéma français sait aussi être de qualité...