Mon roi. Rien que le titre donne le ton et résume la lourdeur, la légereté et la complexité de ce film. Ensuite, Cassel, le ténébreux et ô combien charismatique Vincent Cassel et la délicieuse Emmanuelle Bercot. Maïwenn invite au casting le génial Louis Garel et puis sa soeur à elle pour couronner le tout...
Le film démarre après la chute à ski de Tonie. Une grave chute qui lui vaut d'aller en séjour en centre de rééducation au bord de la mer, ce qui lui donne tout le loisir de songer à l'Histoire d'amour qui a ponctué toute sa vie. Comment elle a rencontré le très charmant Giorgio et comment leur couple est si vite devenu fusionnel et parfait. Comment il avait besoin d'elle et il savait la rassurer, elle qui se trouvait on ne peut plus banale, et puis comment les aléas de la vie ont fait que leur histoire a commencé à battre de l'aile mais sans cesse avec des raccords, des rafistolages, des essais, et beaucoup de tourments aussi... Un amour inconditionnel de la femme pour l'homme tour à tour séducteur, égoïste, entier, qui se donne à corps perdu et qui soudainement balaie tout d'un revers de la main... Une histoire tout en finesse sans jamais juger, en laissant les personnages principaux vivre leur histoire, se blesser fort, beaucoup, trop, se rattraper, se déchirer, ne pas savoir se séparer l'un de l'autre et pourtant arriver à des extrémités insupportables... ça touche parce que cette complicité des débuts, cet accord parfait, ces rires et puis cette incompréhension... quand les masques tombent, que la réalité apparaît froide et cruelle... un film bouleversant.