Maïwenn travaille encore une fois un sujet délicat avec sa grande sensibilité.
On plonge dans les tourments d'une histoire d'amour passionnelle et dévorante. Cassel incarne avec superbe le parfait pervers narcissique. Fascinant, séduisant mais toxique et dérangeant.
L'humour, la sensualité, la complicité se prennent des coups de poings et la relation que mènent Giorgio et Tony devient un enchainement d'humiliations, de luttes, d'ascenseurs émotionnels.
Tony est une avocate nature et séduisante qui se fait happée petit à petit par ce prédateur. Le combat est permanent, elle n'a d'autre solution que de fuir.
Tout au long du film on se laisse prendre comme Tony dans cette histoire, on l'encourage mais on y croit encore et toujours.
On a du mal à la laisser lorsque le générique de fin apparait.
Un véritable moment d'émotion, un moment dérangeant, attirant avec des acteurs comme Emmanuelle Bercot (prix d'interprétation) qui est d'une grâce époustouflante.