Mon voyage en Italie par Ninesisters
Aie, aie, aie...
J'aime beaucoup Martin Scorcese. Il ne s'agit pas de mon réalisateur fétiche, mais je regarde toujours ses films avec plaisir, et parfois admiration. Néanmoins, il faudra m'expliquer l'intérêt d'un tel documentaire
Dans celui-ci, il revient sur les films italiens qui l'ont marqué, essentiellement du neo-réalisme et des réalisateurs comme Fellini, Visconti, ou Rossellini... Et se faisant, il nous raconte les films en question.
Je ne saisis pas à qui ce documentaire se destine. Il réalise certes un exercice qui apparemment lui plait beaucoup, comme un blogueur qui écrirait sur une expérience très personnelle. Seulement, j'ai du mal à saisir comment un spectateur y trouvera son compte. Il n'apporte rien à l'analyse des oeuvres présentées sinon son ressenti, ce qui peut ennuyer celui qui connait déjà les oeuvres en question. Mais il en dit trop sur chacune pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte à ceux qui voudraient les voir pour la première fois dans de bonnes conditions ; ce qui est affreusement frustrant.
Il commence à parler de Rome Ville Ouverte, film que je connais de nom sans jamais avoir cherché à m'y intéresser, il évoque un synopsis suffisamment intéressant pour que je décide de le regarder, et vlan ! Il me balance des révélations sur le déroulement du scénario. Un peu comme si un critique commençait un article sur le Sixième Sens en nous racontant la fin...
Il ne fait pas l'histoire du cinéma italien - il ne mentionne Mario Bava qu'une fraction de seconde et uniquement en tant que caméraman de Rossellini - ses propos ne sont pas des recommandations destinées aux spectateurs désirant découvrir de nouveaux films dans la mesure où il ne laisse aucune surprise dans leur déroulement, et se contente de citer des oeuvres qui l'ont marqué. Certes, l'avis d'un tel maître est toujours intéressant, mais il n'avait pas besoin de faire un documentaire de 4 heures pour cela : un article aurait suffi.