Volume 1
Scorcese est un cinéphile, d’abord, avant d’être un grand cinéaste.
Et c’est ce dont il nous parle à travers ces films du cinéma italien qui l’ont marqué et bien sûr influencé.
Ce sont ses racines, son sang, il a vu la plupart de ces films d’abord sur le téléviseur familial. Jeune, à New York, dans ce quartier sicilien où chaque immeuble pouvait représenter un village de Sicile.
Alors il nous donne à montrer et à aimer, Roberto Rossellini, Vittorio De Sica, Lucchino Visconti, Federico Fellini et Michelangelo Antonioni.
Leurs premiers films au sortir de la guerre: « Rome ville ouverte » pour Rossellini (45) et « Paisa » (46) ou encore pour De Sica « le voleur de bicyclette » (47). Les débuts de ce qu’on appela le Néo-réalisme.
A travers de larges extraits, Martin Scorcese nous guide dans ce qu’il y a à voir, à comprendre.
Il dit comment ces films ont émaillé son enfance et comment ils furent déterminants dans son futur métier. Comment les films des meilleurs réalisateurs peuvent marquer des générations de spectateurs. Et de futurs cinéastes! Comme ce fut pour Scorcese l’influence de « I Vitelloni » pour « Mean Streets », avant qu’il y ait « Otto e mezzo » de Federico Fellini, le film charnière pour Scorcese. Alors tout jeune débutant réalisateur.
Le commentaire de Scorcese n’est jamais didactique ou lénifiant, mais au contraire discret,
nous prenant doucement par l’oreille dans ce rôle de beau Passeur.
Un plaisir.
EB
Toutes nos chroniques sur le Blog Cinévu