C'est le deuxième film de Roy Andersson que je vois et je suis déjà perplexe parce qu'il a un style très reconnaissable mais il y a quelque chose d'un peu facile dans sa façon de faire.
Mettre un type déprimé au milieu d'un plan fixe à côté de sa bagnole qui dit qu'il aime beaucoup sa voiture avec un air détaché, puis couper, ça me parait trop simple. Et c'est là-dessus que ce court-métrage repose : le type est ultra triste mais nous dit le contraire, avec une mélancolie évidente qui plane au-dessus de ses propos et dans le vide des décors et la tristesse infinie qui se dégage des couleurs de chaque plan.
Je me demande donc si c'est du cinéma de petit malin ou pas, toujours est-il que c'est prenant, que ça fout sincèrement les boules et qu'on se sent nul en regardant ça. Comme je ressens ça assez rarement devant un film, c'est qu'Andersson a décidément réussi son coup.