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Pendant tout le film j'avais un peu cette tête > O_o Je n'ai pas compris le sens du film, et je ne parle pas d'une quelconque morale ou d'un but, non non, sans aller aussi loin, je n'ai pas compris...
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le 7 août 2013
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Henry Selick est l'un des plus grands représentants du stop-motion,cette belle technique qui anime des personnages en volumes. C'est lui qui a été chargé de mettre en images les idées de Tim Burton pour L'Etrange Noël de Mr Jack, celles de Roald Dahl avec James et la pêche géante et celles de Neil Gaiman avec Coraline. De belles réalisations esthétiques, au service de belles histoires.
Cette fois-ci, il a été chargé de mettre en images celles de la BD Dark Town de Kaja Blackley. Qui ? Quoi ? Peu importe. Monkeybone s'ajoute à la liste de BD indépendantes adaptées en film à cette époque, Tank Girl, Timecop, Barb Wire, Men in Black, Mystery Men, Ghost World, etc., avant le raz-de-marée des adaptations de têtes d'affiches super héroïques de comics.
Monkeybone, d'abord, c'est le nom d’un singe, une création de papier. Gouailleur, malicieux, un peu vulgaire, qui sort de l'imagination du dessinateur Stu Miley. Sa création est en passe d'être animée pour la télévision, ce qui ne l'enchante pourtant guère. Mais cela va lui assurer ses arrière et lui permettre de demander à sa petite copine de l'épouser. Hélas, suite à un accident de voiture, il se retrouve dans le coma. Et par la même occasion dans Down town, une ville étrange, peuplée de créatures étranges. Où Monkeybone semble bien réel et joue dans un petit bar. Le créateur et la création vont se rencontrer, se détester puis devoir s’épauler, pour faire revenir Stu dans son monde. Mais il est toujours hasardeux de faire confiance à un singe, et surtout à celui-ci.
Monkeybone devait être sombre, inquiétant. Le projet s'est transformé en une comédie qui, en voulant rassembler petits innocents et grands sarcastiques ne pouvait que se prendre les pieds dans le tapis. Le film est bancal, victime de péripéties pendant le tournage, et c'est dommage. Car s'il est parfois consternant dans ses péripéties farcesques, il peut être émouvant comme son histoire d’amour, drôle, à l’image de ce passage avec le donneur d'organes ou perturbant avec ces hallucinations à la Mark Rydan. Mais c’est toujours à trop petites doses quand il fait les choses bien.
Et pourtant, de gros moyens ont été engagés, et Monkeybone est aussi un bel exemple de ce que l'animation peut apporter, puisque le film mélange prises de vues réelles et images animées, qu'elles soient dessinées ou en volume, la plus grande part, forcément, et toujours réussie. Le film est blindé d'effets spéciaux en tout genre, à l'ancienne ou plus modernes. C'est un pot-pourri, parfois incroyablement réussi, parfois un peu trop banal, à l'image du film.
De plus, il faut ajouter un casting qui tire l'ensemble vers le bas. J'ai déjà évoqué mon indifférence vis-à-vis de Brendan Fraser, pas de bol, c'est lui la tête d'affiche. On peut reconnaître qu'il s'en sort mieux dans la seconde partie du film, une fois possédé par l’esprit du singe. C’est aussi le moment où intervient Chris Kattan, un acteur de second rôle et qui, ici, est celui qui m'a fait le plus sourire malgré son rôle tardif. Il y a aussi Bridget Fonda, Woopi Goldberg ou Rose McGowan dans différents rôles du film, mais leurs prestations ne resteront pas dans les mémoires.
Ce n’est pas le meilleur film d'Harry Sellick. Mais il n'y est probablement pour rien, il paraîtrait qu'il ait été viré en cours de route. Monkeybone est un film maquillé à la truelle, pour en faire ce qu'il n'aurait pas dû être. Et, parfois, la couche s'en va et laisse apparaître de beaux éclats. Mais trop tard, le mal est fait.
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Créée
le 16 mai 2019
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