C'est un film qui dégage une délicieuse odeur surannée. Et si ce n'était pour les tenues de Sandrine Bonnaire ou les voitures, on se croirait volontiers dans les années 40 quand on regarde les décors, en particulier les intérieurs. Il me semble que c'était l'un des premiers vrais rôles dramatiques de Michel Blanc (la révélation : il lâche enfin la moustache!) et c'est une vraie réussite de ce point de vue. Après, comme dans beaucoup de productions classiques françaises, le scénario tient dans un dé à coudre: un homme torturé, complexe et moche va s'amouracher d'une jeune et belle nunuche qui usera de ses charmes pour le manipuler. Voila voila toussa toussa... Il y a un vrai travail de mise en scène, ça se suit avec une certaine nostalgie, c'est plaisant, mais c'est pile poil la came de Télérama.
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