Au début des années 1960, dans un quartier de Paris, un garçon de 13 ans vit seul avec son père, séparé de sa mère et son autre frère. Il va à l'école, se fait dépuceler par des prostituées de son quartier, s'amuse avec des garçons et des filles (pas de la même façon), et sa vie va prendre un tournant plus tragique. Jusqu'à la rencontre avec l'épicier du coin, joué par Omar Sharif, qui va lui inculquer des principes de vie.
C'est ce qu'on appelle un film sympatoche, qui ne mange pas de pain, montrant une reconstitution de 1960 propre comme un sou neuf, sans aucune poussière dans les rues, et dans lequel un acteur s'illustre ; je veux bien entendu parler d'Omar Sharif, lequel trouve sans doute son dernier grand rôle. Avec malice, il joue un vieil homme, épicier ouvert de 8h à minuit 7j/7 qui va se prendre d'affection pour ce garçon, prénommé Momo, et l'emmener dans son pays d'origine pour lui montrer les préceptes du Coran, de la vie, des femmes, et de l'amour. Une sorte de dernier voyage...
On retrouve aussi Gilbert Melki en papa de Momo, Guillaume Gallienne, et même Isabelle Adjani dans un micro-cameo où elle joue une star qui tourne une scène d'un film dans la rue où vit le petit garçon. Qui n'a pas ses yeux dans ses poches, tant il aime déjà la gent féminine, qui pique de l'argent à son père pour aller chez les prostituées, mais il reste au fond un garçon qui se cherche, en manque de repères.
C'est ce que raconte ce film, je répète sympathique, assez court, et qui ressemble au fond à un roman d'Eric-Emmanuel Schmitt.... ça tombe bien, il avait écrit le roman d'origine !