Monsieur Leguignon, lampiste par Alligator
août 2010:
Petite comédie française qui traine la patte. Les vingt premières minutes m'ont fait craindre le pire : un ennui considérable. Je sais que Maurice Labro n'est pas un grand metteur en scène, c'est le moins que l'on puisse dire, mais les successifs plans fixes éloignés sur les acteurs et l'humour sans sel eurent tôt fait de m'indisposer.
Et puis progressivement, un semblant d'intérêt pour cette naïve histoire a peut-être commencé à me titiller le bulbe et m'a permis d'éviter l'endormissement. Avec le recul je me demande encore ce qui a pu suscité le moindre intérêt.
J'étais il est vrai attentif à essayer de retrouver les visages connus ici et là au détour d'un plan même très large. Il y a bien également le vocabulaire argotique qui emplit la bouche d'Yves Deniaud, un acteur au physique intéressant, qui parait bien maitriser son personnage. C'est dommage d'ailleurs qu'il n'ait pas eu un scénario autrement plus emballant que celui-là.
L'idée générale n'est pas trop mauvaise. Il y a quelque chose de candide et poétique dans cette histoire. Le couple qu'il forme avec Jane Marken est joliment composé, presque émouvant. Mais tout ce qui tourne parait farfelu pour ne pas dire creux.
Oh, j'oubliais la prestation formidable de Pierre Larquey, immense comédien, qui nous fait là une bien belle pige.
La flopée d'acteurs tourbillonnant autour de Deniaud ne parvient pas dans l'agitation à créer le liant qui manque à cette production. On a la triste impression que tout ceci est fait de bric et de broc.
Sans doute que le succès de l'émission de radio dont est tiré le film a monté à la tête du producteur. Avec un scénario de cinéma et des dialogues un peu plus percutants, qui sait si cette histoire de petites gens arnaquées aurait pu avoir un bien belle allure.