La comédie de Maurice Labro est adaptée d'une émission radiophonique. Elle raconte les mésaventures de Monsieur Leguignon, lampiste à la SNCF, que de petites histoires et son caractère peu conciliant amènent à fréquenter régulièrement les tribunaux.
Yves Deniaud incarne ce parigot argotique pas très futé mais volontiers gueulard. Après quelques peccadilles dans les prétoires, où le langage fleuri de Leguignon se confronte, grossièrement cocasse, au jargon judiciaire, une intrigue prend forme lorsque Leguignon découvre dans sa vieille bicoque
un trésor à partager avec ses voisins. C'est le début des vrais ennuis pour le lampiste, qui tombe la coupe d'un requin de la finance.
Le film aurait pu faire une fable à la Capra. Mais les personnages du film, ces prolétaires installés sur un sinistre terrain vague de banlieue, restent des figures anecdotiques dans une comédie étriquée et balourde. Maurice Labro n'est pas le réalisateur de "L'homme de la rue" (Capra, donc). Son point de vue ne le dispose ni à la compassion ni à une sincère et authentique réflexion humaniste. En l'état, le film reste une simple et insignifiante comédie populaire manquant d'unité et d'ambition.