Dramatique pour Michel Serrault, avant tout.
Depuis 70 ans, on a fait tant et tellement mieux sur ce thème...
On aurait déjà pu gommer de nombreuses erreurs et invraisemblances. Certaines relèvent de la vigilance des historiens. D'autres tombent sous l'évidence de Monsieur Léon-tout-le-monde, comme, par exemple, le fait qu'un élève de 10 ans n'a pas encore l'âge d'aller au collège en classe de sixième.
Il est particulièrement agaçant d'entendre ce gamin censément âgé de 10 ans, de surcroît interprété par un enfant qui n'en parait que 8, débiter des dialogues d'adulte construits avec un vocabulaire de bachelier (de cette haute époque éducative, qui plus est). Ces inattentions primaires font sonner faux l'ensemble du film, qui ne donnait déjà pas dans la finesse des situations et des prises de position durant l'Occupation.
Pour paraphraser le grand Brel : "Adieu Léon, j't'aimais pas bien, tu sais"