On ne peut que penser au spleen psy drôle caustique à la Woody Allen tant le couple Tillier/Bedos évoque les D Keaton/W Allen se chamaillant et se compléter intellectuellement et puis sentimentalement.
Fabuleuse Doria Tillier qui trouve ici un rôle sublime à la fois manipulatrice, génie litteraire, femme aimante et passionnée, mère coupable et torturée, dame indépendante et anticonventionnelle. De la tristesse à la joie en passant par la colère, Tillier déploie une palette de jeu parfaite. On ne peut que vouloir la revoir vite et longtemps sur les écrans hexagonaux.
La mise en scène en forme de fresque des années 70 aux années 2010 est superbe. Fluidité idéale et enchaînements réussis enrobent ce recit fleuve qu’on dévore comme du romanesque croustillant.
Le bémol concernera une séquence très étirée climax qui sur une musique calquée sur celle de Jon Brion pour Magnolia de Paul Thomas Anderson. Hélas l’hommage est beaucoup trop appuyé et deçoit.
Ceci dit l’ensemble tient bien et promet de belles nouvelles aventures pour Bedos et Tillier, ensemble, séparément, peu importe, on veut les suivre !