Le film revient sur les dernières années de la vie de Napoléon, qui vivra sur l'ile anglaise de Sainte-Hélène, et revient sur la théorie que son corps repose là-bas et non au Dôme des Invalides.
Il faut se rappeler que la décennie 2000 fut celle où Antoine De Caunes a décidé d'être réalisateur, avec quatre films, Les morsures de l'aube, Désaccord parfait et le biopic de Coluche, qui seront tous des échecs commerciaux, l'obligeant à retourner à la télévision. Monsieur N. est son deuxième film, nanti de moyens considérables notamment dans les décors et le costumes, et qui se base sur une théorie encore débattue, notamment en 2020 lors de l'anniversaire de la disparition de Napoléon.
Pour autant, le résultat à l'écran, narré en voix off par un soldat anglais au fort accent, est d'un ennui sidéral. Ce n'est pas de la faute de Philippe Torreton, lequel est convaincant dans le rôle de l'empereur, mais de l'enquête qui est faite tout autour, avec les autres acteurs qui semblent comme éteints, à commencer par celle qui sera le dernier amour de Napoléon, Betsy, jouée par Siobhan Hewlett, sans charme aucun.
On dirait que De Caunes a voulu planter le décor comme si on connaissait déjà les protagonistes de l'affaire, comme le Grand-Maréchal Bertrand joué par Roschdy Zem qui arrive comme si on le connaissait depuis dix ans. C'est déjà une affaire complexe comme ça sans qu'en plus on doit savoir qui est qui... L'idée en soi de raconter un pan méconnu de la fin de vie de Napoléon est intéressante en soi, et on ne voit aucune bataille en flash-back, mais tout ça... pour ça ?