Un papa et son fils

Claude Brasseur joue un père de famille vivant seul avec son fils de 10 ans. Leur complicité est très forte, ils s'amusent à boxer, il l'aide dans son orthographe, mais le garçon va se sentir délaissé quand son père va rencontrer une nouvelle femme.

Alors les lois du mariage avaient été réformées deux ans plus tôt, le film se veut novateur dans le sens où c'est le père qui est montré comme le parent restant avec son fils. On voit la mère, mais dans quelques scènes seulement et elle est montrée comme distante avec lui. Ce qui fait que les scènes entre Claude Brasseur et le petit Nicolas Reboul marchent très bien, c'est qu'on voit que leur complicité n'est pas simulée, qu'il y a une réelle connivence entre les deux. D'ailleurs, le garçon se montre comme effronté avec son père car il lui répond, mais leur relation est plus proche de celle d'entre copains que de père-fils.

Dans le casting, outre Nathalie Baye que je trouve magnifique et resplendissante dans le rôle, car elle a l'intelligence de s'effacer devant les deux (petits) mecs, on trouve aussi un jeune Daniel Auteuil (c'était son 4eme rôle au cinéma) qui incarne un petit cambrioleur, car le fils de Brasseur va être jaloux de la nouvelle relation de son père et va se rapprocher avec un copain de cette petite frappe afin de voler la caisse d'un gérant de bar. C'est ce qui donne de la consistance au film, car malgré le fait qu'il soit sympathique et qu'il montre Paris en 1977, il ne se passe pas grand-chose de fou. On regarde tout ça avec nostalgie, avec plaisir, comme le fait de revoir des pantalons en velours (et dieu sait que j'en ai déchiré en tombant), et des acteurs vraiment excellents, y compris le jeune Nicolas Reboul qui parle avec ses mots et non comme un adulte, et on a là un spectacle inoffensif mais charmant.