Monsieur Schmidt va devenir un Dude presque malgré lui.
Qu'il est salvateur d'aller à la biblio et être victime de sérendipité ! Ce phénomène de chercher quelque chose et de découvrir autre chose mais en mieux (rapide définition du terme "sérendipité", creusez vous-mêmes... Attention ! vous allez tomber sur une pépite WTF comme l'explication de l'alignement des corps des chiens quand ils...). Figurez-vous que je cherchais un film de super-héros post-modernes et que je découvre dans les bacs, ce film de 2002 signé Alexander Payne (inconnu au bataillon). Je l'ai choisi pour l'acteur principal et parce que la jaquette me renvoyait à certains derniers films dans lequel Jacky a joué (le sombre The Pledge de Sean Penn). Sans vous gâcher la découverte de cette oeuvre et de ses ressorts dramatiques digne d'un bon road-movie mais façon Raymond Carver, "Monsieur Schmidt" est une belle réussite de cinéma humaniste avec une percée de cruauté qui fait mouche sans caricature. Cette histoire sent aussi bon que la naphtaline qui s'insinue dans nos petites vies2merde. Vers les 40-50 ans (ça peut malheureusement arriver quand on a 20 ans...), qui n'a jamais senti cette sensation qu'il était arrivé à son "Terminus des minus" (single de Thierry Théolier...) ? Ce bilan où l'on regarde derrière soi parce que devant, on n’aperçoit qu'un énorme cul de sac. Voilà, en somme ce que nous raconte ce film made in Hollywood. Il faut parfois des ruptures, une "disruption" dans notre routine pour renaître à nous même. Ici le personnage (magnifiquement interprété par Nicholson, j'vous dis que çà : certaines scènes sont de purs joyaux) part à la retraite d'une "carrière" morne d'agent en assurance et après un événement encore plus libérateur (je ne dis rien), notre Monsieur Schnmidt va repartir sur de nouvelles bases plus connecté à sa Vie avec un grand V et enfin vivre peut être en Dude. N'attendez pas d'avoir 60 ans pour vivre votre personnage incarné dans votre propre film IRL avant que l'écran n'affiche... THE END.