Resident Evil 7 : Chocolate
Le plus américain des Uwe Boll britanniques est de retour avec, accrochez-vous, une adaptation de jeu vidéo. Et qui dit adaptation de jeu vidéo, dit forcément présence de son épouse Milla,...
le 9 déc. 2020
31 j'aime
Le plus américain des Uwe Boll britanniques est de retour avec, accrochez-vous, une adaptation de jeu vidéo. Et qui dit adaptation de jeu vidéo, dit forcément présence de son épouse Milla, sur-découpage des séquences et absence de réel scénario. Un film de Paul W.S. Anderson en somme, qui s'autoparodie presque ici en continuant de repomper des plans entiers de tous les gros blockbusters des dernières décennies, allant de Pacific Rim à Fury Road en passant par Sucker Punch et même le plan iconique de la falaise de 300, c'est dire...
Le projet était pourtant vraiment alléchant avec ses créatures en CGI d'un réalisme saisissant et sa baston à tous les coins avec une Milla qui ne veut pas vieillir, ce pauvre Tony Jaa et même Ron Perlman avec une coupe improbable le temps d'une apparition éclair. Ne vous attendez bien entendu pas à un scénario de dingue, ce coquinou de Polo ayant carrément repiqué le concept du "J'atterris dans un monde parallèle grâce à une tornade magique" et, après une bonne grosse intro de 20 minutes, s'attarde sur nos deux héros qui-ne-parlent-pas-la-même-langue-mais-vont-apprendre-à-se-connaître-grâce-au-chocolat et s'allier pour dégommer un monstre qui leur barre la route pour avancer dans le scénario, pardon le niveau suivant.
En l'état, le film aurait pu être un pop corn movie satisfaisant voire jouissif comme l'a pu être Pacific Rim, sauf qu'avec Paul William Scott il faut s'attendre à du vrai travail de tâcheron. Vous vous rappelez ce qu'avait fait le monteur sur Resident Evil 6 ? Bah il est de retour ! Un enchainement de scènes de deux secondes maxi qui vous agresse les pupilles, vous fatigue en un rien de temps et vous fait carrément décrocher de l'overdose d'action pourtant au cœur du métrage. Notons tout de même qu'Anderson a osé une poignée de plans-séquence (soit dix secondes sans le moindre cut), principalement des travellings pour dévoiler une scénographie.
Et hormis un dernier tiers changeant rapidement de décors, de nouvelles créatures et d'une galerie de personnages sacrifiables sortis de nulle part, le long-métrage s'avère finalement assez rébarbatif et très inconsistant : attaque contre un monstre, repos nocturne, attaque contre le monstre, repos nocturne, attaque contre un monstre nocturne, ad libitum. Dans le jeu ça doit marcher, à l'écran c'est juste soporifique. Le film ne se réveille donc que dans son dernier quart d'heure et, en dépit de ses jolis décors, ses belles bêbêtes et ses scènes d'action dans le fond attractives, s'avère malheureusement être un spectacle raté, duquel on ne profite jamais à cause d'un sur-découpage constant, d'une incapacité totale d'Anderson à proposer un univers cinématographique et d'un scénario tenant sur un post-it sans le moindre rebondissement.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes La Case DTV et Pires films 2021
Créée
le 9 déc. 2020
Critique lue 4.5K fois
31 j'aime
D'autres avis sur Monster Hunter
Le plus américain des Uwe Boll britanniques est de retour avec, accrochez-vous, une adaptation de jeu vidéo. Et qui dit adaptation de jeu vidéo, dit forcément présence de son épouse Milla,...
le 9 déc. 2020
31 j'aime
Qu'on laisse Paul W.S. Anderson approcher une caméra (et une licence de jeux vidéos) c'est d'une chose, mais qu'on le laisse approcher d'un stylo c'en est une autre. Parce que là avant même la mise...
Par
le 17 févr. 2021
29 j'aime
8
Bonjour et bienvenue sur ma critique de monster hunter, le film que les spécialiste de la CGI internationale des trous du culs du monde vont critiquer ..comme dab Oui alors tu vois la CGI la elle est...
Par
le 1 mai 2021
21 j'aime
12
Du même critique
Toujours perdu dans une tourmente de décisions visuelles et scénaristiques, de décalages et de tonalités adéquates, DC Comics se fourvoie une nouvelle fois dans un total manque de cohésion et par...
le 26 déc. 2020
68 j'aime
6
Attendu comme le Messie, le Dune nouveau aura été languissant avec son public. Les détracteurs de Denis Villeneuve s'en donne à cœur joie pour défoncer le produit à la seule vue de sa bande-annonce,...
le 18 sept. 2021
44 j'aime
5
Il l'a dit, il l'a fait. Plus de dix ans d'absence, dix ans d'attente, dix ans de doute, une année de retard à cause de la pandémie. Kaamelott a marqué la télévision, de par son ampleur, son aura...
le 20 juil. 2021
40 j'aime
10