Comment peut-on se retrouver à regarder ce genre de film, aujourd'hui, en 2012 ? Quel peut bien être l'intérêt d'une telle comédie d'épouvante Troma aujourd'hui, surtout réalisé par un assistant de yes men de la télévision US ?
Monster In The Closet possède un casting bien plus intéressant que la plupart des Troma, et c'est bien là son seul attrait, a priori. Paul Walker et Fergie y font leurs premières apparitions à l'écran, l'un en héros surdoué de 10 ans, l'autre en gamine trucidée par la bête dont il est question dans le film. En effet, Monster In The Closet est un film de monstre, traité sur le mode de la comédie parodique, plus ZAZ que Wayans. En effet, pas mal de succès du box-office sont parodiés, par petites touches, comme le héros ressemblant comme deux gouttes d'eau à Clark Kent ou aux scènes finales, renvoyant au King Kong originel. De plus, les cartons à l'écran sont souvent hilarants et le film ne se prend jamais au sérieux, tout en gardant néanmoins une rigueur bienvenue dans l'intrigue et dans l'interprétation, par les excellents Donald Grant et Henry Gibson. Le scénario est malin, les gags particulièrement réussis et le monstre moche à souhait.
Malheureusement, ça ne suffit pas pour rendre le film inoubliable, Monster In The Closet passant complètement à côté de sa thématique crypto-gay (ce qui n'est pas plus mal, elle n'aurait surement fait qu'alourdir un film qui n'en aurait pas eu besoin) et souffrant d'une terrible baisse de rythme au beau milieu du film. En effet, la réalisation est impersonnelle, et mis à part les cartons très drôles, manque terriblement d'originalité. Monster In The Closet est le type même du film qui ne nous manquera pas si on ne le voit pas, mais qui réjouit pour 90 minutes, son spectateur.