Un bande d’un millier de kilomètres située entre les Etats-Unis et le Mexique est interdite car considérée comme infectée et hautement dangereuse, à cause des créatures qui s’y trouvent et des bombardements incessants des armées des deux pays. En effet, après l’écrasement d’une sonde ayant ramené malencontreusement des échantillons vivants en provenance d’Io, cette région est infestée de gigantesques monstres tentaculaires dont les innombrables œufs ont envahis les arbres sous forme de champignons luminescents.
Au Mexique, un photographe travaillant pour une grosse boite se voit obligé par son patron d’oublier son métier et d’escorter vers les USA la fille de celui-ci en galère sur place. Le couple improbable devra se débrouiller pour traverser la bande maudite et regagner leur confortable vie terne et respective. Ce voyage sera pour eux une redoutable aventure appuyée par quelques mercenaires, une rencontre avec des aliens surprenants et sentimentalement révélateurs, et une initiation inattendue aux valeurs, et à leurs réciproques complicités et émotions naissantes.
Cette création au départ d’amateurs s’avère un mélange inouï de road-movie, de science fiction, d’aventure, mais essentiellement une belle et touchante romance malgré les apparences. Soudain pris au sérieux par Hollywood, on doit à Gareth Edwards les plus récents Godzilla 2014 ou Rogue One. Là, en 2010, filmé à partir d’une réalisation composée de cinq personnes, avec deux acteurs, quelques quidams trouvés localement pour les rôles secondaires, un budget ridicule, des prises de vue sauvages et parfois non autorisées, ce petit bijou indépendant au déroulement palpitant a fait rougir d’envie les pontes du cinéma en connaissant un immense succès à sa sortie. Cela s’appelle du génie.