D'une pureté sans nom...

Je sors du cinéma, le coeur gros. Emporté, désœuvré, ému.

Monsters c'est une quête initiatique d'un romantisme à couper le souffle. Tout cela saupoudré d'une SF novatrice qui modèlise un contexte sociale difficile. Car bon ce n'est pas un hasard que la "zone infectée" se situe à la frontière USA - Mexique.

Chaque plan ressort une émotion enivrante, forte, passionnelle. C'est pur, c'est simple, c'est beau. On suit les deux personnages avec une grande fascination pour ce qu'ils sont et pour ce qu'ils vivent. D'ailleurs leur interprétation est doté d'une grande sensibilité et d'une grande authenticité, ils font tout passé par leur regard, leur jeu de visage, leurs émotions. Ils ont un énorme bagage émotionnel, on ressent tout de suite qu'ils ne sont pas bien dans leur peau. Ce qu'ils disent, ils le disent de façon intelligente. Chaque dialogue est tranchant, interessant, authentique, vrai.

Je pourrais vraiment en parler des heures tellement j'ai eu du mal à redescendre de mon nuage. Il mérite le coup d'oeil, allez y sans a priori, car comme Scott Pillgrim il a été très, très mal vendu. Monsters, c'est de la poésie à l'état pure, regarder le en ouvrant votre coeur, croyez moi, vous ne serez pas déçu.
Un moment de cinéma que je n'avais pas vécu depuis un bon bout de temps dans les salles obscures...


PS : Je viens de lire un article sur ce film dans Première, ce qui m'a permis de comprendre toute son authenticité ! Les deux acteurs sont un véritable couple dans la vie, ils n'étaient que 6 sur le "plateau" de tournage, et enfin tous les autres acteurs ont été "castés" 20 minutes avant le tournage ! Comme quoi avec très très peu de moyens on peut faire quelques choses d'énorme... Du coup il va falloir que je réfléchisse encore plus pour mes prochaines projets...