Premier long métrage réalisé par un publiciste australien possiblement en quête de reconversion, Monsters Of Man, film a budget modeste pour ce genre de production, a été financé par son metteur en scène, des investissements immobiliers et des fans du monde entier via un soutien participatif.
L'intrigue est simple : un fabricant d'armes teste en secret
des robots tueurs sur des producteurs de drogue en Asie mais des imprévus
font qu'il leur faudra aussi se débarrasser de témoins gênants et inattendus.
S'il ne cache pas ses ambitions, le métrage est finalement assez quelconque et manque globalement de surprises et/ou d'originalité.
L'interprétation, mauvaise concernant la majorité des acteurs principaux,
fait qu'il est impossible de s'identifier au moindre personnage de l'histoire.
Les robots, bien que sans originalité concernant leur aspect, offrent un rendu crédible.
Le cadre - jungle, caverne, temple abandonné et ville (Cambodge) - est immersif et plaisant.
Les scènes d'actions sont lisibles.
La musique est fade et lourde.
Le coté fiction se limite aux androïdes, l'action et la survie prenant majoritairement le dessus et si quelques séquences sanglantes crues ajoutent un peu de piquant au récit, celui-ci est bien souvent gâté par nombre d'incohérences :
- débarrassés d'un seul des robots, on sort soudain des caches sans méfiance sans savoir où sont les autres.
- l'autodestruction à distance des machines qui fonctionne ou non pour aller dans le sens du scenario.
- le coup de téléphone qui requiert discrétion passé au milieu de la rue.
- le robot qui contre toute attente se met soudain à parler et finit même par des essais philosophiques.
- l'arme du robot qui lui est laissée quand elle est récupérable et pourrait servir à sa destruction.
- ...
L'ensemble ne manque pas de rythme, qualité première du film, malgré une durée totale qui méritait indiscutablement raccourcissement.
Leatherface Robot, ...