Une merde dont je ne suis pas très fier
Voilà les mots de Jacques Brel vis-à-vis de Mont-Dragon et malheureusement, c'est difficile de lui donner tort. Ici, il joue le rôle d'un lieutenant chassé de l'armée pour avoir eu une liaison avec l'épouse du colonel, mais revenant dans le domaine de celle-ci lorsque ce dernier sera tué lors d'une chute de cheval.
Adaptant un roman censé se dérouler lors de la Seconde Guerre mondiale et qu'il a adaptée en son temps, Jean Valère braque surtout sa caméra sur Jacques Brel, sacrément cabotin, indiscipliné, vengeur et même détestable. Il le met dans plusieurs situations "choquantes" (ce qui vaut aussi pour les dialogues) pour mieux mettre en avant les comportements bourgeois et en général exécrable de la nature humaine.
Malheureusement, je n'y ai vu aucun fil conducteur, aucune vraie structure de récit et même écriture. Excepté voir Brel exagéré ses faits et gestes et foutre le bordel dans ce château, il n'y a strictement rien à voir, aucune étude des personnages (ni attachement ou intérêt) ou des enjeux et une mise en scène assez plate qui ne fait que conforter l'ennui et l'impression de très vite tourner en rond. C'est dommage car le cadre du récit reste vraiment sympathique mais ici aussi très mal (ou pas du tout) exploité, comme tout le reste...
Bref, pas besoin de tirer encore plus sur l'ambulance mais Mont-Dragon se révèle être une très faible production cinéma, sans intérêt, n'exploitant pas son potentiel (s'il y a) et ennuyant...