J’ai beau chercher le rapport du titre de ce film avec son contenu, je ne trouve pas… « Monte là-d’ssus », à ne pas confondre avec « Monte là-dessus ! » un film muet de 1923, porte beaucoup mieux son titre original, « The Absent-minded profesor » (Le Professeur distrait) même si l’un comme l’autre, il faut l’admettre, ne brille pas par son inventivité. Cette production Disney est une comédie de 1961, avec des acteurs très expressifs, qui en font des caisses (tout ce qui m’agace), une histoire sommaire et des trucages amusants.
Le professeur de sciences, Ned Brainard, vient d’inventer une nouvelle source d’énergie, le plaxmol, une matière capable de faire léviter les objets. Cette découverte lui apportera son lot de satisfaction et de déboire. Si l’histoire est un peu simple et facile, elle a surtout vocation à amener des évènements absurdes et grotesques, la plupart amusants, comme le match de basket par exemple. Toutefois, les scènes clefs sont souvent gâchées par un rythme laborieux, qui aura tendance à s’éterniser sur les aspects attrayants de l’histoire, tant et si bien que les gags se répètent et s’usent d’eux-mêmes. Si je reprends l’exemple du match de Basket, il est amusant de voir les joueurs rebondir à plus de cinq mètres de haut, mais après une centaine de rebonds, il faut admettre qu’on attend vivement que l’histoire passe à autre chose. Il en est ainsi pour la plus grande partie du film, comme si la production tentait finalement de combler le vide. Cependant, les scènes fortes ne manquent pas, le film fait usage de nombreux trucages, plus ou moins réussis, c’est en ce domaine que le film trouve tout son intérêt. Le reste est un peu décevant.
La musique est sommaire. Les dialogues sont insipides. Les personnages ne sont pas inoubliables.
Les acteurs sont récurrents. On retrouve Fed MacMurray (Le Professeur Ned), toujours aussi mauvais et caricatural que dans « Quelle Vie de Chien ! ». Nancy Olson (Betsy) avait déjà tourné dans « Pollyanna », c’est sans doute celle qui s’en tire à meilleur compte, car elle évite les excentricités. Keenan Wynn (Alonzo) est aussi dans la caricature. Tommy Kirk (Biff), que l’on retrouve décidément partout, peine à trouver sa place, son rôle est vraiment dispensable (à croire qu'il s'agit d'un caprice de casting). Un casting qui ne convainc pas, et surtout des acteurs aux attitudes comiques dépassées et peu crédibles qui gâchent le spectacle.
Il est important de préciser que le film est une adaptation d’une nouvelle de Samuel W. Taylor, qu’il aura droit à une suite en 1963 (Après lui, le déluge). Si l’histoire vous dit quelque chose c’est sans doute que vous avez déjà vu son remake, sorti en 1997, et qui n’est autre que « Flubber » avec dans le premier rôle, Robin Williams.
En ce qui me concerne, je n’ai pas été conquis par ce film, que je trouve divertissant, mais peu abouti, sur le plan technique comme narratif.