La chasse aux trésors de George Clooney.
Pour sa cinquième réalisation, George Clooney réunit sa bande de potes – Damon, Murray, Goodman, Balaban, Bonneville et Dujardin – pour former les Monuments Men.
Cette histoire vraie et méconnue méritait qu’on l’expose au grand jour. C’est chose faite grâce à George Clooney. Cependant, The Monuments Men nous prouve qu’un excellent scénario n’est pas toujours synonyme d’un grand film.
Le film aborde ainsi un thème grave dans un contexte de 2nde Guerre Mondiale. On pouvait donc s’attendre à une œuvre sérieuse et chargée en émotion (voir sentimentaliste). Mais tout au contraire, Clooney l’aborde de manière très légère. Souvent drôle, Monuments Men s’avère même être plus comique que dramatique. En effet, les scènes d’émotions se font très rares tandis que les répliques et situations humoristiques se multiplient. L’ambiance potache qui régnait sur le tournage se ressent à l’écran sauf que l’ensemble manque de sérieux en opposition au sujet qu’il aborde.
Un parti-pris d’adaptation ambiguë qui fera certainement sortir un bon nombre de spectateurs hors du film – à commencer par les férus d’Histoire. Le film se partage alors entre plusieurs genres. Il associe des codes de film Historique, d’aventures et d’humour sans toute fois perdre complètement pied.
Car lorsqu’on fait abstraction de nos attentes sur le ton du film, il se révèle être accessible. Le storytelling est fluide, le rythme soutenu et les interprétations convaincantes ; on détient même quelques scènes mémorables (notamment celle dans laquelle Bill Murray et Bob Balaban se retrouvent, par hasard, invités chez un ancien SS qui détient un grand nombre de peintures volées).
Même si on passe un agréable moment, on ne s’ôtera pas la déception d’un film qui aurait pu être un chef d’œuvre rien qu’avec le thème qu’il traite. Monuments Men se contente donc du titre de bon divertissement. C’est toujours ça.