Atmosphérique

Spoil.

Tout d'abord : wow. Oui Moon m'a emporté.

Premier écueil qu'on parvient à éviter : le carcan du huis-clos ne se referme jamais car derrière un ennui apparent propre au genre, ce film soulève constamment des thématiques bouillonnantes chères à la science-fiction. Comment réagirait-on si l'on s’apercevait que nos souvenirs ne sont pas nôtres et que nous ne sommes que des jouets ? Un Sam Rockwell plus empathique que jamais en fait ici l'expérience. Sa prestation est tout à fait crédible et parvient à intégrer avec brio cette problématique dans l'esprit du spectateur. A l'instar de Dark City notamment, Moon nous rappelle l'impact des souvenirs sur notre vie et sur notre être tout entier... Et c'est la manière dont est traité ce sujet qui fait à mes yeux le point fort de ce film. Du côté de la réalisation c'est impeccable, certains plans de la Lune ou de la Terre sont simplement époustouflants, d'autant plus si l'on y ajoute quelques notes de piano en fond sonore. Moon, c'est comme le bond d'un astronaute, on décolle, on flotte lentement, on retombe... à ceci près qu'on atterrit avec le souffle coupé.