Contrat de 3 ans ? (Attention, spoilers)

Le film pose tout d'abord de bonnes bases ; on a une énergie durable & propre grâce à quelque chose que l'on connait tous ; la Lune. Pas vraiment de la SF jusqu'ici, car l'exploitation de l’hélium 3 est aujourd'hui envisagée par un paquet de gens. Mais il se passe des choses sur cette Lune qui relèvent bien plus de la fiction.

'tention, je spoil !

La réalisation de "Moon" est très crue. Les scènes qui introduisent le premier clone de Sam Bell (le premier du film, hein) nous montrent un homme impatient de rentrer retrouver sa femme (morte, c'est dommage) et sa fille sur Terre. J'ai d'ailleurs assez mal compris tout ce qui se passait dans le cerveau de Sam 1. Les apparitions sont-elles dues à sa condition de clone en fin de vie ?
Le film joue beaucoup entre la relation Sam / robot (qui a la voix de Spacey, quel réconfort). Parlons-en, du robot ; c'est pas l'habituel tas de ferraille gros connard qui cherche absolument à tuer tous ceux qui portent une combinaison d'astronaute. Au contraire, sa programmation étant d'assister, il assiste. Logique donc (pas pour tous les réalisateurs, malheureusement, qui, depuis 2001, cherchent tous à créer des méchantes I.A. tueuses).

L'idée des clones est merveilleuse, d'autant qu'elle est portée pendant une heure (à partir du moment où l'on commence à comprendre) par un Sam Rockwell a deux faces, qui joue le même personnage sans autant se contenter de jouer le même personnage ; l'acteur donne deux visions bien différentes des clones, ce qui apporte beaucoup au rythme.
Malgré le fait qu'on n'ait pas grand chose à quoi s'attacher émotionnellement au départ, le duo de clones permets de s'attacher au deux personnages (et plus particulièrement de déplorer l'infortune de Sam 1, en pleine dégradation).

Donc ; idée originale et superbement mise en scène, des Sam Bell attachants, bande originale parfaite et une atmosphère particulière qui vous plonge dans la Lune ! Duncan Jones a beaucoup de mérite, et honte aux distributeurs français de n'avoir rien fait de l'oeuvre.