In Moonlight Black Boys Look Blue

Je n'aurais probablement pas regardé "Moonlight" s'il n'avait pas décroché l'Oscar du meilleur film. A vrai dire, je regarde chaque film ayant décroché cette récompense depuis 2010 (je n'ai que 22 ans ce qui explique pourquoi seulement depuis 2010) car l'Academy s'est peu trompée durant cette décennie au moment de remettre cette récompense. Non pas que le film primé méritait plus que les autres nommés ce prix mais parce qu'à chaque fois, c'est un film d'une grande qualité qui le remporte.


La 89ème édition de la cérémonie ne fait pas exception : "Moonlight" est très réussi.
Pourtant, il n'aborde pas un sujet qui rassemble a priori et je ne suis pas dans le coeur de cible de l'oeuvre si tant est qu'il y en ait un : la construction de l'identité d'un enfant afro-américain des quartiers pauvres de Miami homosexuel sur 3 périodes de sa vie (enfant, adolescent et jeune adulte).


De ce sujet un peu compliqué, puisque l'on risque de se prendre les pieds dans le tapis à tout moment, Barry Jenkins arrive à en faire un film d'initiation où le principal message est l'affirmation de soi comme seul moyen de vivre véritablement sa vie.


Bien sûr, le film n'évite pas toujours la lourdeur puisque l'enfant n'est pas seulement la tête de turc de son école, il doit en plus faire avec une mère droguée et virulente à son égard. Cela fait un peu beaucoup et durant cette première période de film, on peut sentir une ambiance très pesante, limite suffocante.


Heureusement, "Moonlight" peut compter sur des acteurs très talentueux qui, en peu de mots, arrivent à capter l'attention et à faire comprendre beaucoup de choses par le regard. A ce titre, je découvre évidemment l'acteur principal Trevante Rhodes (Chiron adulte), impressionnant de présence, mais surtout Mahershala Ali (Juan) qui a remporté l'Oscar du meilleur second rôle et cela est largement mérité.
Oui, ce que je retiendrai de ce film, plus que sa BO, plus que son scénario, sa photographie ou sa mise en scène, ce sont ses acteurs qui rivalisent tous de talent.


Bref, je suis très agréablement surpris par "Moonlight".

Elgato65
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le 2 mars 2017

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