Cette année 2017 aura tout de même offert quelques bons films. Moonlight de Barry Jenkins en fait partie. L'oeuvre évoque trois parties importantes de la vie de Chiron entre l'enfance, l'adolescence et le monde adulte.
Moonlight est, d'un point de vue purement personnel, très appréciable dans la manière de filmer les choses. Par moment très contemplatif, le film s'attarde à filmer au plus près les différents personnages et Chiron dans les différentes étapes de sa vie. La séquence de l'océan entre Chiron et la figure paternelle est magnifique.
L'enfance qui permet justement à Chiron de trouver un père de substitution chez ce criminel notoire mais qui possède un coeur d'or vis-à-vis du jeune homme. L'adolescence qui permet la découverte de la sexualité et plus particulièrement de l'homosexualité dans un environnement particulièrement difficile. Et puis le monde adulte qui semble confirmer tous les choix de Chiron, qui s'apparente à une véritable affirmation de soi, en dépit des erreurs commises par le passé. La notion de famille est importante avec une mère toxicomane, prostitué, délaissant son fils avant d'elle aussi trouver la voie de la rédemption.
Le casting est parfait avec notamment Mahershala Ali qui est un acteur que j'apprécie beaucoup, véritable gueule à la fois marquante et attachante. Les trois acteurs jouant Chiron sont également excellents.
Si le film souffre parfois d'un manque de rythme, Moonlight est très clairement une excellente surprise dans cette année cinéma. Si l'obtention de l'Oscar du Meilleur Film tient plus d'un coup de communication politisé (rappelons le contexte difficile de la minorité noire aux USA face notamment aux forces de l'ordre), on ne criera néanmoins pas au scandale.