James débande.
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L’avantage avec la période Moore, c’est qu’on a un lot de prétendants au nanar d’or impressionnant.
Revenant à une adaptation (très très libre encore…) du roman de Fleming, le film réussit à compiler tout ce qui a fait les faiblesses des épisodes 8 et 9, mais en tentant d’approfondir ces défauts.
Les 25 premières minutes sont interminables et comportent un assemblage de blablas sans intérêt. L’absence de rythme refait régulièrement surface tout au long du film (pourtant, c’est une nouvelle fois Lewis Gilbert aux commandes), comme dans cette scène de combat sur le toit d’un téléphérique qui se voudrait spectaculaire mais qui est dramatiquement ennuyeuse.
De plus, on a droit à un tel festival d’incongruités tout au long du film que l’énumération en est forcément impossible. On peut cependant noter une scène de combat avec un gars en tenue de samouraï à Venise (célèbres tenues du carnaval…), Bond en costard cravate pour monter en haut du Christ du Corcovado (sans transpirer, cela va de soi), Georges Beller (oui, celui qui animait les Amours à un moment donné sur la 2) qui parle anglais (en V.O.), et Requin qui devient un personnage sans intérêt (il faut dire que la palette de jeu de Richard Kiel est ultra limitée, alors quand on lui fait jouer un amoureux transi, ben, ça passe pas…).
Les clins d’œil sont hypers appuyés, le film se tournant vers la science-fiction : le code d’accès au labo vénitien est la musique de RENCONTRES DU TROISIÈME TYPE, des gars jouent du clairon et il s’agit des premiers accords d’AINSI PARLAIT ZARATHOUSTRA, musique emblématique du 2001 kubrickien…Sans compter la chevauchée au son des 7 MERCENAIRES, et la tenue eastwoodienne au possible (période Léone) de Moore sur son cheval.
Le ridicule est atteint dans l’allégresse à plusieurs reprises (combat de Bond contre un méchant serpent en peluche, combat entre soldats dans l’espace). Mais les scénaristes ayant un peu trop abusé de chianti, on arrive à toujours repousser les limites, et elles sont finalement atteintes avec cette gondole multifonction carrément catastrophique…
Il n’y a pas grand-chose à sauver : Corinne Cléry (sortie du film érotique Histoire d’O, en Bond Girl potable, dont la mort est une des scènes les mieux foutues du film), Michael Lonsdale (même dans des merdes intersidérales, il s’en sort), une spectaculaire scène de combat en chute libre au début, les décors souvent bien foutus.
Mais on est globalement au ras des pâquerettes, ce qui est un comble pour un Bond qui se passe en grande partie dans l’espace.
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Créée
le 7 août 2023
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