Film très daté années 80.
C’est un film sur les délires capillaires : Lambert a une coupe pétard jaune poussin affreuse, Adjani navigue entre brushing BCBG, coupe négligée, et iroquois.
Les dialogues sont du délire de n’importe quoi.
Les acteurs sont totalement en roue libre (la palme à Galabru et Bohringer).
Un homme, Fred (Lambert, au début d’une carrière nanardissime), est au volant d’une Peugeot 205 GTI et passe douze mille fois les vitesses pour essayer de semer sur l’autoroute une Merco lancée à sa poursuite avec 5 hommes à bord. Pourquoi ? On s’en fout, parce qu’en même temps, ce n’est pas le sujet du film. Bon, en fait, le sujet du film, je ne sais pas vraiment ce que c’est.
Il réussit à les semer en se garant dans une station de métro, où toute une vie nocturne existe : des flics qui courent après des voleurs à la tire, dont le rollerman (Anglade), vrai Ben Laden des sacs à main. Mais on est chez Besson, et les flics sont bas de plafond, parce que la caricature c’est tellement plus simple, hein…
Fred file rendez-vous à la femme (Adjani) à qui il a volé des documents très importants (une photo d’enfance), et elle va venir, partir, revenir (on n’est pas chez Lelouch, ça va trop vite).
En fait, l’histoire on s’en branle. Fred veut monter un groupe de musique, Adjani voit des feux d’artifices dans le métro (en même temps en s’enfilant des Aspro dans tous les liquides qu’elle trouve (flotte, pinard)), Galabru fait la quête, Bacri fait la gueule, Le Pogham est un bras droit inarrêtable et qui est souvent au téléphone (où on demande Le Pogham), Bohringer vend des fleurs, Anglade roule, et Eric Serra joue de la basse en faisant la gueule.
Un film de Besson au charme certain des années 80, où la fragrance du nanar flotte.