Avec ce film, Denis Villeneuve nous offre plusieurs choses : un blockbuster intelligent (avec Nolan et Fincher, il est un de ceux qui ne cherchent pas forcément à flatter l’ado planqué derrière l’adulte, demandant au spectateur d’être partie prenante intellectuellement du film), une œuvre opératique collant aux baskets d’un roman touffu, un bijou d’esthétisme (même si je trouve, et c’est peut-être un des points faibles du Canadien, qu’il se regarde filmer), un vrai moment de cinéma où tout est en osmose (les acteurs, le réalisateur, la bande-son).
Herbert avait pensé son histoire comme si Shakespeare avait rencontré Arthur C. Clarke et qu’ils avaient ouvré. Parce que l’histoire mêle différents intérêts (politiques, familiaux, sentimentaux) sans jamais nous perdre.
Il est dur de rendre palpable l’impalpable (l’aridité, la pensée) mais ici cela passe comme une lettre à la poste.
Les effets spéciaux rendent justice à ce monde mis en place par le roman (avec les ornitoptères qui sont juste magiques). Les acteurs semblent avoir tous pour destinée de jouer le rôle qui leur est confié (Timothée Chalamet EST Paul Atréides).
Une vraie claque cinématographique.