Sans doute la plus belle déception de cette année. Certes, je n’ai pas super adoré Bottle Rocket, j’ai trouvé les Tenenbaum froids et je n’ai jamais réussi à monter dans le Darjeeling Limited mais je m’étais littéralement noyée dans La Vie Aquatique. Alors j’y ai cru, au petit dernier de Wes Anderson.
Malheureusement, je n’y ai vu que sa patte, sa façon de faire mais sans âme, sans aucune once de poésie et avec un scénario résolument anesthésiant. Je l’avoue sans détour, j’ai même voulu faire avance rapide pour que le supplice se termine. Pourquoi se payer une si belle brochette d’acteurs tous plus excellents les uns que les autres pour refiler les deux rôles principaux à des gamins sans charisme ? Mention spéciale pour le petit mec qui tord sa bouche comme un tic d’actor studio.
Une histoire d’amour entre gosses, bon sang mais j’en étais ravie ! Mais dès le début tout est allé de travers, ces gamins sont beaucoup trop vieux pour coller à l’image naïve du « on fait comme les grands » qui va si bien à ce genre d’histoire. L’histoire n’est qu’une course poursuite jalonnée de rendez-vous manqués. Tout cela sur un fond des années 60 fort sympathique, teinté de jaune et de bleu électrique mais trop superficiel pour que l’on y croit vraiment.
Le paquet était donc très joli, avec son ruban doré, mais dans la boîte je n’ai trouvé que les petits morceaux de polystyrène et un bout de papier bulle. Je crois qu’on a oublié mon cadeau…