Vous le saviez, vous, que Bill Murray savait être sobre?!
Apparemment, le cinéma de Wes Anderson a ses fans attitrés, depuis son tout premier film, Bottle Rocket. Alors quand on a appris que ce serait son Moonrise Kingdom avec son casting alléchant, qui ferait l'ouverture du Festival de Cannes 2012, quelle ne fut pas leur joie...
N'en ayant encore jamais vu, je découvrais le style de ce réalisateur américain aimé des bobos français. Entouré d'un casting très efficace (on saluera les interprétations géniales de Frances McDormand, Edward Norton et surtout le génial et émouvant Bill Murray), Wes Anderson réalise un film émouvant, amusant, attendrissant sur l'enfance (sujet très compliqué à manier, tant on peut tomber dans la mièvrerie la plus abjecte), grâce à sa mise en scène faite d'inserts rythmés et de plans d'ensemble magnifiques et à son scénario efficace, jamais ennuyeux et toujours drôle, sans oublier un peu de mélancolie. Certaines scènes sont vraiment réussies, de redoutables moments de comédies et d'autres terriblement émouvants, on passe par toutes les émotions dans ce film.
D'une sobriété incroyable malgré une esthétique qui aura ses détracteurs, à n'en pas douter, à cause de sa propreté trop travaillée. Sur le peu de films en compétition à Cannes que j'ai vu cette année, il aurait été ma Palme d'Or.