Oh quel joli casting. Kara Hayward et Jared Gilman sont excellents. Et les décors tout autant, le tout dans une atmosphère très seventies à laquelle j'adhère totalement.
Merci Anderson pour ce petit moment poétique, qui donne envie d'aller courir dans la nature.
Tout est bien orchestré, c'est fluide, c'est doux. Et pourtant je n'ai pas ressenti de planitude : chaque plan est différent, chaque expression du visage, les couleurs, les sentiments, rien ne se ressemble.
Rien non plus n'est laissé au hasard, tout est détaillé, travaillé. Des chaussures du dimanche au papier peint : illusion très bien réussie, tellement fidèle même des 70's (bravo pour les costumes et les accessoires) que ça en devient surréaliste. Comme une impression de paysage-plastique, bien trop parfait et joli pour y croire. Le travail des couleurs est en parfaite communion avec chaque séquence, un trop parfait kitsch qui donne une sympathique ambiance à ce long-métrage atypique.
Le visage de Suzy (K. Hayward) tellement renfermé au début du film s'ouvre petit à petit vers une liberté, un épanouissement plus grand, qui libère du même temps le spectateur, de ce sentiment de confinement. Autant que la scénographie, les personnages de Wes sont très complets. En les prenant un par un, on y trouve une histoire, ils ne sont pas vides et ça se lit sur leur visage. (encore une fois, très bon casting !). Toutes ces vies remplissent à merveille un scénario bien construit et de beaux dialogues.
Une jolie histoire, jolie amourette, joli décor, joli costumes, jolis casting et personnages, joli idée, jolie musique (une petite référence à Françoise Hardy qui fait très plaisir et rajoute encore un peu de délicatesse), joli moment !