Moonwalkers, c'est l'histoire psychédélique et déjantée d'un agent raté, d'un ancien militaire devenu agent de la CIA malgré un sérieux problème psychologique, d'un réalisateur drogué, d'un faux Kubrick drogué, d'une secte de drogués...
En fait c'est l'histoire de multiples junkies payés par la CIA pour réaliser un film en cas d'échec d'Apollo 11. Surfant sur une des théories complotistes autour d'Apollo 11. Une théorie appuyant que Kubrick aurait réalisé tout ça dans le plus grand secret et donc que la Grande Amérique n'aurait jamais marchée sur le petit satellite grisé.
Moonwalkers est effectivement blindé d'opium, de crack, d'acides et d'herbes (et un peu d'alcools). C'est totalement farfelu et à la fois bien construit. On regrettera une bande-annonce un peu trop révélatrice. Rupert Grint (Jonny) et Ron Perlman (Kidman) forment un duo au potentiel comique évident (la scène chez le quincailler, le quatuor défoncé, la rencontre au siège de l'agence...). Le baraqué bourrin avec l'agent raté, ça envoie de la réplique, de la connerie et de la punchline.
Les deux livrent deux belles performances à la fois drôles, déjantées et justes. Léon, de son côté, est fort attachant en junkie déconnecté complètement barré. Le réalisateur du film (celui dans le film hein...) donne une touche bien déjantée aussi, il remet en question plein de choses...pourtant évidentes (d'où la question sur les méduses !). Ce Renatus est vraiment un sacré personnages et Tom Audenaert le joue avec plein de talent.
C'est coloré, teinté d'une bande-son pop forte agréable, c'est plein de petites références (notamment envers Kubrick). Dés le générique d'ouverture on sent que Moonwalkers va proposer quelque chose de sympa. Celui-ci est pop et psychédélique.
Porté par un scénario à la frontière entre thriller, comédie et action, Moonwalkers nage efficacement entre l'absurde, le pop, le ridicule et la drogue. Inspiré dans ses échanges et visuellement ultra sympathique avec ce côté peinturluré, so british et so sixties.
Chemise à fleur, fusil à pompe, drogues et alcools, complots, burgers américains et Aston Martin anglaises, font de ce Moonwalkers une petite réussite tant en terme de comédie que de thriller.
Habité par une vraie identité, ce petit Moonwalkers parcourant le prêt sur gage, le monde de la musique et du cinéma de manière totalement déjanté, réussi à faire rire par ses personnages mais aussi pétille par sa photographie colorée et un scénario prenant le pari de renverser, avec absurdité, une petite théorie saugrenue sur les marcheurs lunaires.