Le jeune Oskar a des rêves de vengeance. Harcelé à l’école la journée, il s’entraîne le soir avec son couteau dans la cour de son immeuble. C’est là qu’il rencontre Eli, une jeune fille frêle et étrange qui se promène sous l’hiver suédois vêtue d’un simple t-shirt.
Morse (Låt den rätte komma in, donc littéralement "laisse entrer la bonne personne") est un film suédois de Tomas Alfredson et une adaptation du roman Laisse-moi entrer de John Ajvide Lindqvist (qui traîne dans ma liste de livres à lire depuis environ cinq ans).
Morse c’est un film de vampires mais pas seulement. Morse c’est un film d’amour mais c'est pas Twilight. Ici tout est lent, subtil et parfois contemplatif. La froideur et les couleurs ternes de la banlieue de Stockholm apportent au film une atmosphère étrange et intemporelle.
En plus de sa photographie, le film dispose d’une identité sonore bien particulière. Le son des craquements des pas dans la neige qui rythme Morse est toujours perceptible même un long moment après le visionnage. Il en est de même pour les voix étouffées des adultes quand ils se disputent au téléphone et qu'Oskar se réfugie dans sa chambre. Il y a les gargouillis d’Eli aussi, très violents quand sa soif de sang apparaît. Et enfin, évidemment, impossible de parler d'identité sonore dans ce film sans mentionner les notes jouées par les deux adolescents lorsqu'ils communiquent en morse au travers des murs de leurs chambres.
Le mélange des genres du film qui oscille habilement entre horreur, teen-romance, et drame familial fonctionne à merveille et contribue à faire de Morse une œuvre originale, élégante et un de mes films préférés.