Mort à Venise par Gregor Samsa
Ah ouais bonne claque. Esthétique entre autre. Heureusement, étant donné le sujet omniprésent du beau.
Premier plan, le bateau qui navigue, fait penser aux peintures de Turner, le plan de l'homme frappé par la maladie, très fort, fait penser aux visages défigurés de Goya, et les plans à la plage aux peintures de l'impressionniste Sorolla Y Bastida, qui vécu à l'époque du récit.
Esthétiquement, c'est très fort.
L'histoire est très bien racontée. Est-ce un désir homosexuel (l'acteur l'est, en tout cas), un projection de sentiment paternel perdu, ou simplement l'émerveillement devant le beau ? La première et la dernière solution se croisent.
Ce film c'est un peu des préliminaires, interminables. Le jeune garçon, qui représente le beau, est inaccessible pour cet homme déjà accompli sur le plan artistique, et donc sur le plan de la beauté. Leurs regards se croiseront, inlassablement, le jeune homme s'arrêtera, se retournera, le regardera, ou continuera à jouer avec son jeune amoureux - qui sera le premier et seul lien entre le musicien et le jeune homme, ce même lien qui le portera après qu'il soit mort.
Un film très beau. Je lui reproche peut-être sa trop grande distance à certains moments. Mais il me laissera des souvenirs inoubliables, très forts.
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