Après John McLane (Bruce Willis), le flic de “Piège de Cristal”, voici Darren McCord (Jean-Claude Van Damme), l’ex-pompier de “Mort Subite”. Sept ans après le chef-d'œuvre de John McTiernan, c’est au tour de Peter Hyams d’embarquer le spectateur dans un huis-clos à suspense bourré de gunfights et de bastons, à base de méchants terroristes. On prend les mêmes et on recommence, toutes proportions gardées bien évidemment. Ici, pas de gratte-ciel de bureau high-tech, mais la Civic Arena de Pittsburgh, l’action ne sera donc pas verticale
sauf la scène finale avec l'hélico - il fallait oser -
mais plutôt horizontale. Les Penguins de Pittsburgh reçoivent les Blackhawks de Chicago pour la coupe Stanley. 15000 spectateurs privilégiés sont là pour un match de hockey qui s’annonce explosif (à tous les niveaux d’ailleurs) ! Un invité particulier en la personne de Daniel Bender (Raymond J.Barry), le Vice-Président des Etats-Unis a été convié par le maire de la ville. Le “who's who” de Pittsburgh se retrouve dans la loge présidentielle, avec champagne et petits fours au menu. Darren McCord, qui est devenu l’homme à tout faire de la Civic Arena invite son fils et sa fille à assister à la rencontre. Bientôt le bâtiment sera investi par une horde de terroristes avec à leur tête un certain Joshua Ross (Powers Boothe). L’acteur de “Southern Comfort" et “Extreme Prejudice” chez Walter Hill est la pièce maîtresse du long-métrage, son rôle de grand méchant cynique se rapproche de celui de Hans Gruber (Alan Rickman) dans “Piège de Cristal”. un point commun intéressant mais qui ne fait pas de “Mort Subite” une référence pour autant. Sans surprise, JCVD gesticule assez pour remplir le cahier des charges spécial action, imposé par la production, malheureusement un grand nombre de situations sont torpillées par des seconds rôles complètement foireux, à commencer par l’équipe de Joshua Ross. Entre des terroristes neuneus et des flics perdus, JCVD, en véritable homme orchestre, joue les démineurs, met quelques bourres-pifs, change les ampoules et trouve même le temps de jouer au hockey lors d’une scène complètement improbable. En solide artisan, Peter Hyams ("Outland", “Timecop”, toujours avec JCVD), arrive à emballer son film avec une certaine maîtrise. Malgré toutes ses incohérences, coquilles scénaristiques et autres défauts, "Mort Subite" reste l’un des dignes représentants d'un cinéma "Hard boiled" typiquement nineties. C'est pas très fin, pas très crédible, pas très bien joué mais c’est du cinoche généreux ! Et que dire du mémorable duel entre Jean-Claude et la Mascotte des Penguins ?