Nanar : film qui possède tellement de défauts qu'il en devient involontairement ridicule et comique.
Navet : film dont son spectateur regarde sans éprouver de plaisir.
Mortal Kombat : film qui possède tellement de défauts que son spectateur le regarde sans éprouver de plaisir.
Attendu comme le Messie, vendu comme une œuvre "inimaginable", avec des combats "jamais vus auparavant", noyé dans un fan-service rassurant, la nouvelle adaptation du jeu créé par Ed Boon et John Tobias n'a rien de spectaculaire. Rien. Il y a effectivement du gore, des "fuck" à tout bout de champ, quelques tatanes bien envoyées mais c'est hélas tout.
Pour le reste, c'est face à un scénario indigent confié au spécialiste des bousasses Dave Callaham (checkez son CV, vous comprendrez), une mise en scène mollassonne qui prouve que le novice Simon McQuoid n'est pas l'homme de la situation, un univers qui peine à être cohérent, des répliques jamais badass, des affrontements brefs et sans panache, des personnages inconsistants, des interprètes ramassés à la truelle, des effets spéciaux discutables... Le film s'avère même moins fendard que celui de Paul W.S. Anderson, de 26 ans son aîné, c'est dire.
Coincé entre la facilité (le fan-service) et cette volonté de rendre crédible un univers fantastique désuet, MK 2021 n'arrive malheureusement jamais à demeurer efficace, soit la seule chose qu'on lui demande. Filmé n'importe comment, rythmé n'importe comment, cadré n'importe comment, le long-métrage ressemble à s'y méprendre à une pitrerie torchée par un Andrzej Bartkowiak des beaux jours. La hype et les dernières minutes de bobine n'y changeront rien : Mortal Kombat est raté, au mieux un divertissement déjà oublié. Sinon y'a toujours Mortal Kombat Legacy qui traine sur le web, ce que le film de McQuoid rêve d'être.