Sorti en 2001, Mortelle St-Valentin fait partie de toute cette vague de slashers initiée par Scream, avec des réussites diverses. Et là, on est plutôt en bas du classement, alors que ça partait plutôt bien. Dix ans plus tôt, lors de la fête du lycée, des élèves vont tabasser un binoclard parce qu'il est accusé d'avoir embrassé de force une fille rondouillarde... alors que c'est elle qui avait fait le premier pas, vu qu'il était rejeté par tous. Plus tard, un tueur va faire son apparition et zigouiller les personnes qui ont été là à cette soirée.
Pour un slasher, on peut déjà dire que c'est assez peu gore, ce qui est un problème en soi, à peine contrebalancé par l'ingéniosité des meurtres. Dont le tueur, qui saigne du nez à travers son masque de Cupidon à chacun de ses crimes, qui ne se sert pas que d'un couteau ; il y a par exemple la perceuse, l'arc et même une hachette. Mais le thème de la St-Valentin est peu présent dans le film, à part au début où le personnage joué par Denise Richards veut se faire des mecs, ainsi que dans le premier meurtre, où une jeune femme sort d'une session de speed-dating, et va finir sa nuit en allant disséquer un cadavre pour ses études médecine !
Mais je dois bien avouer qu'il y a une raison perverse de voir le film vingt ans après sa sortie ; c'est-à-dire que la totalité du casting est désormais aux oubliettes, dans le néant des séries. Qui se souvient de Jessica Capshaw, Marley Shelton, David Boreanaz, Denise Richards ou encore Katherine Heigl ? De plus, il y a une scène complètement gratuite où on voit Denise Richards se baigner, habillée d'un bikini, dans un jacuzzi, alors que pendant ce temps, il y a une énorme fête dans la maison. Ce qui est tout à fait normal, mais cela occasionne mine de rien le meilleur meurtre du film.
Le film est réalisé par Jamie Blanks, juste après Urban Legends, et on sent qu'il est encore plus muselé par le studio, Warner en l'espèce, de faire violent mais pas trop gore. Et attention, pas de sexe non plus. Ce qui sera sans doute l'une des multiples raisons que le film n'ait pas tant marché que ça, même pour son petit budget, car on dirait que c'est un scénariste qui a vu un slasher en étant le plus basique possible. Sauf pour le twist final, que je n'avais pas vu venir...