On se demande en voyant les 3 bobines restantes, qui fourmillent d'idées de mise en scène, autant dynamiques qu'expressives, pourquoi le film a été un échec. D'autant plus que contrairement au Poudovkine et au Eisenstein commandés pour la même occasion, il se situe à Moscou, relatant des événements tout aussi intéressants et cruciaux (mais peut-être considérés comme moins déterminants ou moins solubles dans le mythe ?). Comme le suggère l'attaque, il y a une forme de réalisme chez Barnet qui résiste peut-être à l'épopée, à la transformation de l'individu au collectif, et ce, même lorsqu'il filme des masses en mouvement (et plutôt mieux que Poudovkine au demeurant).
Alors, aujourd'hui, on se demande pourquoi, même réduit à 45 minutes, le film n'est pas plus montré, édité.
La mise en place de la barricade. Le chat dans la cuisine vide essayant de sauter sur un oiseau dans une cage pour suggérer les bolcheviques enfermés sans pain dans le Kremlin, un travelling dans le sens de l'attaque et dans le contresens, une glissage d'un prisonnier sur une planche servant d'escalier, un plan renversé, etc...