Moscow, Belgium de Christophe Van Rompaey a beau être un petit film réalisé sans moyens particuliers, sans stars, avec des Gantois pur jus, j'ai presqu'envie de dire que c'est un grand film!
De plus le voir en VO ajoute encore à sa vérité, là est le mot clé, et c'est un vrai bonheur.
Des gens ordinaires, une vie banale à pleurer, c'est le quotidien de Matty, mère de famille trois enfants, la quarantaine fatiguée, surtout depuis que son mari lui a préféré une jeunette de 20 ans.
Une marche arrière, l'accrochage avec un camion, un routier abasourdi par cette tornade blonde et sans artifices, et c'est un coin de ciel bleu qui apparaît.
Johnny a 30 ans, il l'adore, elle en a 12 de plus et elle résiste, prenant l'âge comme prétexte.
Une très belle réflexion sur l'ambiguïté de nos sentiments et de nos choix, et notre difficulté à les confronter à l'épreuve du quotidien.
Barbara Sarafian crève l'écran, tantôt banale tantôt belle, de cette beauté qui varie au gré des aléas de la vie.
Un film optimiste et salvateur, simple et vrai.