"Mother!", ce film aux personnages sans noms, est percutant.
Déjà, préparez vous à un véritable crescendo.
Les premières scènes m'ont fait pensé à une caméra cachée, dans lesquelles des acteurs pour le moins culottés viennent dans une maison de propriétaires tout à fait paisibles, et font toutes leurs affaires. (par affaires j'inclus bien sûr un meurtre, sinon ce serait moins drôle.)
Jennifer Lawrence, prisonnière de sa maison, nous fait de la peine tant elle essaye de rester calme et polie avec ses ingrats invités.
Puis c'est les festivités (qui à la base sont un enterrement, mais bon, quelle est la différence au final ?) chez le couple ; là on l'assimile plutôt à la fête où y a un peu trop d'invités qui ne sont même plus les tiens, et à qui t'essayes de dire "ne touchez pas à ça !" environ 3 fois par minute, qui s'amusent alors que tu nettoies et regrette profondément. Encore une fois : pauvre Jen.
Finalement, personne ne part, au contraire ! la foule arrive à flots, étouffante, écrasante, incessante. Le bébé arrive aussi. Et tout le monde s'enflamme.
Après les explications/théories du film (en très très résumé, tout est en fait métaphore religieuse : la Mère serait la Terre, le poète serait Dieu, leur enfant Jésus, les invités étant les hommes irrespectueux et envahissants) lues tout de suite au début du générique, le film a pu prendre du sens. Toutefois il était surement trop tard pour me conquérir totalement... peut-être lors d'un second visionnage ?