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Cette co-production suisse revisite intelligemment l’œuvre et la vie de Mère Teresa toute en proposant sa propre histoire aux thématiques délicates et poignantes.
L’excellente idée de ce film biographique est de raconter l’histoire de Mère Teresa (Jacqueline Fritschi-Cornaz) à travers le regard d’un personnage contemporain, Kavita (Banita Sandhu), une jeune violoniste londonienne d’origine indoue. A priori, pas grand-chose ne relie cette brillante violoniste et la religieuse qui s’est dévouée sans relâche auprès des victimes de la pauvreté, de la faim et de la maladie. Et pourtant, à la suite d’un accident, Kavita va prendre du recul sur son existence et inconsciemment se rapprocher de sainte Teresa de Calcutta.
L’idée de mettre en parallèle le destin de ces deux femmes permet d’éviter au film de n’être qu’un biopic scolaire, qui se serait contenter de raconter la vie d’un personnage célèbre, comme on en voit bien trop souvent. Les flashbacks retraçant l’existence de Mère Teresa résonnent avec l’histoire actuelle de Kavita. Cette mécanique permet au film de rendre compte du travail, du courage et de la persévérance de cette figure de la charité tout en racontant sa propre histoire et ses thématiques propres. Il est question ici d’une quête originelle sur laquelle vient se greffer la question de l’avortement. Là encore, alors que le film aurait facilement pu sombrer dans le démagogique avec son cocktail religion-charité-avortement, il arrive à rester intelligemment équilibré, juste et touchant. On lui pardonnera dès lors, l’utilisation de grosses ficelles dans sa mise en scène (la désaturation des flashbacks pour rappeler que ça se passe dans « l’ancien temps ») ou dans ses récit (l’articulation entre l’histoire de Kavita et celle de Teresa est parfois poussive) et ce d’autant plus que ce long-métrage a été réalisé avec peu de moyens dans un circuit totalement indépendant. Au final, le réalisateur veveysan d’origine indienne Kamal Musale peut se targuer d’avoir rendu un bel hommage à l’œuvre et à la personne de Mère Teresa tout en racontant sa propre histoire particulièrement touchante. On espère que l’industrie hollywoodienne, friande de ces personnages héroïques, authentiques et labellisés «histoire vraie », puisse en prendre de la graine.
Créée
le 8 déc. 2022
Critique lue 26 fois
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