Qui n’a jamais eu envie de partir en vacances en Bulgarie avec un beau beauf et une bobo parisienne ? Personne ? Pourtant, c’est exactement ce que propose Premières vacances.
Ben et Marion n’ont pas grand-chose en commun. Lui est commercial, diplômé d’une prestigieuse école de commerce, hypochondriaque sur les bords et surprotégé par sa famille bourgeoise. Elle est artiste de BD, vivant en colocation avec d’autres artistes et très hipster dans son mode de vie. Malgré leurs différences, suite aux étincelles qui se produisent lors de leur premier rendez-vous romantique, ils décident de partir ensemble en vacances. Evidemment, ça ne va qu’élargir le fossé qui les sépare.
Il est toujours compliqué d’apprécier un film dans lequel les personnages n’ont rien de vraiment très aimable, mais pas impossible. Dans un contexte similaire, Les bronzés réussissait à dépeindre des gens relativement vulgaires, tout en restant drôle et pertinent. Les bronzés abordait le thème des vacances sous l’angle de la satire sociale alors qu’ici, il est traité tel une comédie romantique.
Comment éprouver le moindre sentiment pour ce couple de loosers ? Les scénaristes Patrick Cassir et Camille Chamoux – couple également dans la vraie vie – ne se sont pas posé cette question puisqu’il s’agit de leurs propres souvenirs autobiographiques. En plus de leur regard complaisant, ils convoquent tous leurs amis du PAF (Jonathan Cohen, Camille Cottin, Vincent Dedienne) pour venir faire une petite apparition dans leur film. Alors que cette bande de potes a dû beaucoup s’amuser pendant le tournage, et même si au milieu de toutes vignettes cultivant les clichés du voyage low-cost, il y a bien quelques situations qui vous feront décocher un sourire, cela ne suffit pas à justifier le prix d’un ticket d’entrée. Pour payer leurs prochaines vacances, il ne reste plus qu’à espérer que les auteurs choisissent un autre mode de financement participatif : cela prendra moins de temps à ceux qui veulent soutenir leurs péripéties.