Symptomatique du cinéma turc féminin, Motherland raconte une nouvelle histoire de conflit de générations, ici autour d'une jeune femme romancière qui subit la présence toxique d'une mère invasive et des habitants de son village enfermés dans un traditionalisme archaïque.
Particulièrement soigné dans sa photographie et ses cadrages, porté par des partis pris de mise en scène audacieux (comme cette idée de ne révéler qu'assez tardivement le visage de l'héroïne, ou encore ce long plan séquence autour d'une dispute mère-fille chargée de longs et bruyants sanglots), ce beau drame prend son temps pour installer une tension qui trouve son climax dans un dénouement au tragique ambigu.