De prime abord, Motor psycho semble être un film d'exploitation de base. Des motos, du sexe et de la violence, voilà ce qu'il semble nous promettre. Le tout tourné avec un budget des plus modeste (moins de 40 000$), avec des acteurs amateurs et des motos ressemblent plutôt à des mobylettes.
Tout commence par quelques scènes de violences gratuites, 3 motards qui violent des femmes aux poitrines obuesques et tabassent leurs maris (Kubrick aurait il regarder se film avant de tourner Orange Mécanique ?). On est alors dans la plus pure tradition de la série B.
Mais lorsque Cory Maddox rencontre Ruby le film bascule et les personnages gagnent en profondeur.
On voit alors apparaître deux thèmes assez précurseurs pour l'époque.
Le féminisme d'abord, à travers le personnage de Ruby. Elle est forte et capable de tenir tête à une bande motards violents, mais n'en reste pas moins feminine et maternelle.
Le deuxième point encore plus novateur vient de Brahim, le chef des motards, lorque la folie l'envahit peu à peu et qu'il se croit revenu au Vietnam...
Au final Motor psycho navigue entre deux eaux, il reste un film d'exploitation par son amateurisme (jeu d'acteur, réalisation, scénario...), mais il réussi aussi anticiper certain grands thèmes sur lesquels s'appuiera le cinéma américain au cours des années suivantes.
A voir